"C'est ouf !" : les athlètes français totalement conquis par l'ambiance sur les sites des Jeux paralympiques | TF1 INFO (2024)

Les Jeux paralympiques ont débuté sur les chapeaux de roue pour la délégation française.

Auteurs de superbes performances - déjà synonymes d'une trentaine de breloques décrochées -, les athlètes tricolores tirent un grand coup de chapeau au public, tout aussi présent que lors des JO.

Le public français répond largement présent lors de ces Jeux paralympiques. Alors que Londres 2012 était jusqu'ici la référence en la matière, les supporters tricolores veulent, à leur tour, laisser leur empreinte dans l'histoire. Malgré un départ poussif, la billetterie réalise d'excellents résultats. "On a vendu à peine un million de places sur les dix premiers mois. C'était un peu poussif. Mais il y a eu une vraie accélération depuis le début des Jeux Paralympiques. On est ravis de voir cet enthousiasme", commente Tony Estanguet, président du comité d'organisation, dans les colonnes de L'Équipe.

Mais en plus d'être bondés - la plupart d'entre eux affichent complets, sauf lors de certaines sessions matinales (à l'instar du Stade de France) -, ces sites se démarquent par une ambiance aussi chaude que bon enfant. "Le public français répond présent et ce ne sont pas juste des spectateurs passifs. On sent qu'il y a la même magie que pendant la quinzaine olympique. Les athlètes eux-mêmes l'ont remarqué", assure l'ancien canoéiste. "Ça me fait vraiment plaisir de voir tous les sites de compétition avec la même effervescence et des athlètes qui donnent tout", pointe-t-il. "Ils n'ont jamais vu ça. Ils me le disent tous", se félicite-t-il encore.

Vous ne pouvez pas savoir comme je suis heureux

Antoine Praud

Les principaux intéressés le reconnaissent, il n'est pas difficile de faire le lien entre ce public et les belles performances tricolores en ce début de compétition. Alors que la cinquième journée d'épreuves n'est pas encore terminée, les para-athlètes français ont déjà remporté 32 médailles, dont 9 titres.

Il suffisait de voir le sourire d'Antoine Praud, après sa médaille de bronze en 1500m (T46), samedi, pour comprendre à quel point il s'agit d'un moment d'exception. "C’est ouf ! Avant les Jeux, j'ai imaginé une ambiance de dingue, mais [ce qu'il se passe] est dix fois plus que ce que j'ai imaginé. Vous ne pouvez pas savoir comme je suis heureux", lance-t-il au micro de FranceTV. "Je n'ai jamais couru au Stade de France ou dans des stades pareils, aussi remplis, avec autant de Français qui sont là pour m'encourager alors qu'ils ne me connaissent pas", souffle-t-il, après avoir disputé sa finale devant plus de 70.000 spectateurs, un record pour une épreuve d'handisport en France.

Même son de cloche du côté de vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines. "Avec un public comme ça, on ne peut pas lâcher. Cela m'a tellement porté et c'est incroyable, car en tant qu'athlètes paralympiques, on n'a jamais vécu ça. C'est magique", déclare Marie Patouillet, jeudi 29 août, après sa médaille d'argent sur le contre-la-montre 500 m C4-5. "C'est la première fois [que je pédale dans une telle atmosphère]. Nous n'avons tellement pas l'habitude d'avoir ça en para. Merci au public", abonde Heïdi Gaugain, vice-championne paralympique de poursuite 3000m C5. "L'ambiance était grandiose, c'était une masterclass comme j'aime le dire. Je n'ai jamais vécu ça et je pense que je ne suis pas près de le revivre", résume avec une pointe d'humour Alexandre Léauté, médaille d'or de la poursuite C2 et médaille de bronze du contre-la-montre C1-3, sur France Inter.

Une adaptation difficile pour certains para-athlètes

À noter toutefois que, pour certains athlètes, ce soutien populaire est une variable de plus à gérer, souvent synonyme de stress supplémentaire. "Les changements de parcours, les adaptations de ce genre, cela ne nous fait pas peur. Le bruit de la foule, en revanche, ça fait partie de mes craintes, même si c'est quelque chose que j'ai travaillé en préparation mentale", confirme la para-triathlète Annouck Curzillat, dans des propos rapportés par FranceInfo.

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Dans certaines épreuves, la ferveur des supporters complique même la tâche des para-athlètes. En cécifoot, par exemple, les encouragements peuvent les empêcher d'entendre les grelots dont est équipé le ballon. Autre cas de figure, lors de certaines épreuves d'athlétisme, ils brouillent la communication (verbale ou non) des coureurs et de leur guide. Autant dire que le fait que le public réponde présent au rendez-vous est à double tranchant. Mais on ne va tout de même pas trop s'en plaindre.